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| Des visiteurs portés par les eaux. | |
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+5Alex Henri d'Avron Kristal Poppea, fleur du Lys la Marie 9 participants | |
Auteur | Message |
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Sanada
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 26/07/2010
| Sujet: Re: Des visiteurs portés par les eaux. Lun 2 Aoû - 23:43 | |
| Soudain à l'entente du mot "danse" Sanada se sentit moins confiant:
... vous êtes exigente l'amie Kristal, je vous ai fait cadeau d'une chanson et vous me mandez maintenant sur la piste... ne voyez vous pas que je suis en grande discussion avec Massam?
Il chercha du regard un signe de Massam qui l'aurait aidé à se dépêtré de là, mais le capitaine du Lys avait senti le malaise du jeune homme et avait envie de rire, alors il ne bougea pas d'un sourcil.
Euh... voyez vous, je suis plutôt gigue et farandole, plutôt que danses de salon, vous savez ce genre de mouvements abominables que nous faisons dans les tavernes sous l'emprise de l'alcool et de la camaraderie.
Mais rien n'y faisait, Kristal attendait et Lagardère avait entamé une première mélopée. Sanada s'avança alors au milieu de la salle:
Bon je vais énoncé un nom au hasard d'une jeune femme du Lys et elle me rejoindra.
Un nouveau subterfuge avait fait mouche dans l'esprit du corsaire et il tenta une dernière carte:
... Perle blanche!!!
Il avait ouï dire ce nom mais ne l'avait pas vu de la soirée, il était donc certain de ne pas avoir à danser ^^. | |
| | | Poppea, fleur du Lys
Nombre de messages : 718 Age : 45 Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Des visiteurs portés par les eaux. Lun 2 Aoû - 23:55 | |
| Au son des premiers accords de Lagardère, Poppea sourit à Henri et celui ci comprit tout de suite qu'elle voulait danser. Il lui tendit son bras, elle y posa délicatement sa main et ils s'enlacèrent.
Le rythme était plus rapide que leur pas..mais tant pis. Ils se laissaient bercer par leur propre cadence. Ils étaient seuls à danser... Mais Massam attrapa Alex par la taille et les rejoignirent sur la piste. Kristal restait les bras croiser en attendant que Sanada se décide à l'inviter...
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| | | Sanada
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 26/07/2010
| Sujet: Re: Des visiteurs portés par les eaux. Mar 3 Aoû - 0:27 | |
| Encerclé par les deux couples dansants et sous les regards insistants de Poppea, Sanada daigna faire un effort surhumain. Il se rapprocha de Kristal, l'air penaud, lui tendit sa main en regardant le plafond et... :
M'accorderiez vous cette danse Madame? | |
| | | Kristal
Nombre de messages : 907 Age : 52 Localisation : 91 Date d'inscription : 18/12/2007
| Sujet: Re: Des visiteurs portés par les eaux. Mar 3 Aoû - 9:05 | |
| J'adressais un regard noir à Poppéa, là voila qui recommençait. J"hésitais à accepter en l'absence de Charles mais ce n'était qu'une simple danse, alors, aucune raison de se priver d'un de mes plaisirs.
Mon cher Sanada, quand on invite une femme à danser on se doit de la regarder dans les yeux. Serait ce votre point faible ?
Je ne vais pas faire durer votre supplice plus longtemps, laissez vous guider par la musique, je m'occupe du reste.
Lagardère avait ralenti le rythme volontairement, laissant le temps à mon cavalier d'accorder ses pas aux miens et de s'imprégner de l'ambiance de salon. Je ne réagis pas aux deux ou trois fois où ses bottes écrasèrent mes souliers, seule une légère grimace retenue s'afficha sur mon visage.
Le jeune homme commençait à se détendre, je le sentais à son corps beaucoup moins rigide, sa main derrière mon dos se faisait beaucoup plus ferme prenant même l'initiative de me guider à travers la salle. Je me laissais donc faire et prit un plaisir non dissimulé.
Vous apprenez très vite, c'est un intéressant. Vous avez beaucoup de qualités, félicitations. Si vous le souhaitez, je propose qu'on se retrouve régulièrement pour des petites séances d'entrainement afin que lors des futures soirées mondaines, les femmes n'aient de yeux que pour vous. | |
| | | Sanada
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 26/07/2010
| Sujet: Re: Des visiteurs portés par les eaux. Jeu 5 Aoû - 23:31 | |
| Au bout de quelques airs, Sanada eut l'air absent, plus ou moins mélancolique. Il s'arrêta entre deux chansons et salua Kristal d'une élégante révérence:
madame, il est temps pour moi de prendre congés de tout ce monde. Je suis un aventurier et les histoires de salle de bal ne sont pour moi. Je me dois de retourner à la tav... à mes quartiers en ville. j'ai laissé un pli à Massam, officiellement ma demande d'adhésion à votre noble confrérie. J'espère avoir des nouvelles rapidement et je vous avoue que je me ferai une joie de vous retrouver en ces murs...ou ailleurs.
Sur ce, je vous laisse vous et les autres. Dites à largardère que je lui ferai rendre les vêtements empruntés.
Il partit aussitôt, sans se retourner. Il pleuvait toujours mais ça ne changeait rien... | |
| | | la Marie
Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 29/06/2010
| Sujet: Re: Des visiteurs portés par les eaux. Ven 6 Aoû - 5:06 | |
| *La Marie leur avait dit qu'elle était fatiguée et désirait dormir, mais il n'en était rien. Tout ce qu'elle cherchait en montant s'isoler dans sa chambre, c'était un moyen d'empêcher Mandine de s'en aller. Elle n'était pas idiote, elle le savait bien que sa marraine avait l'intention de la quitter. Depuis une semaine déjà, Amandine faisait préparer ses valises par le personnel du palais du gouverneur. Et les habits qu'elle emportait avec elle n'étaient pas faits pour des balades en ville ou des dîners mondains. C'était bien des défroques de marin. La Marie avait eu l'occasion d'en voir au cours de sa traversée ou de ses nombreuses virées sur les quais. Non, Mandine ne partirait pas sans elle*
"Alors il faut que je prends deux robes, mon petit couteau, un morceau de fromage, des sous pour que je vais sur le bateau et aussi une canne à pèche pour si j'meurs de faim!"
*Avec ça, elle serait parée pour naviguer les sept mers sans jamais manquer de rien et braver toutes les tempêtes! Restait plus qu'à se confectionner une échelle avec la draperie et sa sortie passerait inaperçue. Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre pour évaluer la hauteur, puis fit une moue contrariée en constatant qu'il y avait bien 4m d'ici au jardin. Mais hardie la Marie! Elle était déterminée et n'avait pas l'intention de reculer face à l'adversité.
"Oh ben, où c'est qu'elle range ses draps dame Poppea?"
*Après une inspection générale de la chambre, il s'avéra qu'elle ne contenait aucun drap de rechange. Pas même une taie. La lingère du Manoir devait s'assurer que chaque lit soit fait régulièrement et stockait certainement la draperie dans une autre pièce. Discrètement, la Marie entrouvrit la porte et sortit dans le couloir sur la pointe des pieds. Fort heureusement, ça braillait déjà dans le salon et on ne risquait pas d'entendre ses déplacements. Aussi se permit-elle de marcher plus sereinement puis se mit-elle en quête de la lingerie.
"Rho, encore fermée! Mais où c'est qu'elle est?"
*C'était la dernière porte de l'étage. Il semblait que sa folle aventure venait de rencontrer un obstacle de taille. Dépitée, la Marie regagnait déjà sa chambre les bras ballants quand elle l'aperçut. Comment avait-elle pu passer à côté sans s'en rendre compte? Elle qui s'était mise en tête de dénicher des draps, elle avait ignoré... une corde! Une magnifique corde d'amarrage qui pendait au mur du couloir. Le tableau d'un capitaine de corvette avait été accroché juste à côté. Un petit écriteau indiquait:
"Voici l'unique corde qui ne fut pas tranchée lors de l'abordage du H.M.S. George V par l'équipage de la Déméter. Elle offrit une éclatante victoire à la Marine française dans son sempiternel combat contre la Navy"
*Faisant peu de cas des vestiges de guerre, la Marie s'empara de la lourde corde et la traina jusqu'à sa chambre. Après s'être assurée que personne ne trainait ni à l'étage ni dans le jardin, elle entreprit de l'accrocher à la rambarde de sa fenêtre. L'épaisseur de la corde lui donnait du fil à retordre. C'était presque impossible de faire des nœuds avec, aussi se contenta-t-elle de l'enrouler plusieurs fois autour des barreaux en espérant que ça tienne. Elle voulut tester la solidité de son accroche, mais c'est ce moment là que choisit Amandine pour frapper à sa porte. La Marie s'empressa alors de retourner à l'intérieur, ferma doucement la fenêtre puis courut se jeter sous ses draps.*
Ouuuuuuui!
*La Marie adorait quand Amandine venait s'attarder à son chevet. D'ailleurs, chaque soir, elle faisait tout pour retenir la jeune femme le plus longtemps possible, en inventant sans arrêt de nouvelles histoires pour attiser sa curiosité. Mais ce soir là, la Marie savait que Mandine ne resterait pas. Aussi tâcha-t-elle de profiter le plus possible de cet instant. A aucun moment elle n'interrompit sa marraine, même quand cette dernière évoqua l'éventualité d'un adieu sans retour. Bien évidemment, si elle n'avait pas déjà prévu de suivre Amandine, la Marie aurait fondu en larmes. Mais la corde était prête, il n'y aurait pas d'adieu!*
Bonne nuit Mandine! Tu fais d'beaux rêves.
*Aussitôt que la porte se referma derrière Amandine, la Marie retourna à la fenêtre. Elle n'y voyait plus grand chose, la dernière bougie venant d'être soufflée, mais elle avait déjà appréhendé sa descente. Elle resta assise sur le rebord plusieurs minutes en attendant de voir sortir sa marraine du manoir. Ah, qu'est-ce qu'elles allaient s'amuser! Elles verraient des batailles, des beaux capitaines, des sirènes, des dauphins et plein de monstres marins. La Marie n'avait jamais été aussi impatiente de prendre le large. Bien sur, Liberty offrait son lot d'aventures, mais rien qui vaille une virée avec Mandine.*
Fais un bon voyage Amandine! Reviens-nous en pleine forme!
*Ca y est, Mandine était partie à grands pas. La Marie attendit que la porte se refermât pour entreprendre sa descente. Tout se présentait pour le mieux. Elle se mit en position puis s'apprêta à glisser le long de la corde. Mais tout à coup, elle n'osa plus faire le moindre mouvement. Elle était subitement prise de vertiges qui la clouèrent sur place. Et cette corde qui commençait à se détacher des barreaux! Dieu, qu'avait-elle fait? Elle allait finir crasée sur le sol, c'était sûr. Puis une pensée, toujours la même, parvint à la rasséréner. Elle se voyait, elle et Mandine, sur le pont du navire à contempler l'immensité des flots. Mandine qui, à chaque seconde qu'elle restait immobile, s'éloignait un peu plus. Tout à coup énervée par sa propre faiblesse, elle desserra sa prise sur la corde et se laissa glisser jusqu'au sol.
Oh non, mon baluchon!
*Tant pis, maintenant qu'elle était dans le jardin, il était trop tard pour revenir en arrière. Sans plus attendre, elle courut sur les pas d'une Amandine qui était déjà loin, vers la ville basse et le port. Lorsqu'elle franchit l'entrée du domaine du Lys, elle accorda un dernier regard en direction du manoir et eut une pensée pour ses taties qu'elle abandonnait lâchement. Non! Elle aurait des remords plus tard, pour l'heure, il s'agissait de rattraper Amandine.*
MAAAAAANDIIIIIINE!! MAAAANDIIIIINE, ATTEEEEEEENDS-MOOOOOI!
*Elle s'écria si fort que sa voix porta jusqu'au Manoir. Mais Mandine était déjà trop loin, elle ne l'entendrait plus. La Marie continua sa course effrénée jusqu'aux quais, mais toujours aucun signe de sa marraine.
MAAAANDIIINE!! MAAAAN-AAN-DIIIII-NEEEEEU!
*Et le désespoir s'empara d'elle. Les quais de Port-Louis s'étendaient à perte de vue. Comment pourrait-elle retrouver le bon navire parmi la centaine qui était amarrée? Elle courrait dans tous les sens, hurlait, pleurait. Jamais depuis son arrivée sur Liberty n'avait-t-elle été prise par un tel sentiment de panique. Puis l'inévitable se produisit. A l'autre extrémité du port, une frégate levait l'ancre. Petit à petit, des lanternes s'allumaient sur le pont, à la proue et enfin chez la vigie. Il n'y avait plus aucun doute, c'était bel et bien le navire d'Amandine qui prenait le large... sans elle. Anéantie, la Marie se laissa tomber sur le quai et pleura toutes les larmes de son corps.
Qu'allait-elle devenir? Sans Mandine, sans cette seule constante qu'elle avait connue sur Liberty? Et elle ne pouvait même plus retourner au manoir du Lys maintenant qu'elle les avait abandonnés sans vergogne. Exténuée par cette horrible journée, elle alla se caler contre le mur de la capitainerie du port et s'endormit d'un sommeil agité.
Ben alors p'tit chiot, qu'est-ce que tu fais toute seule à une heure pareille?
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