Inauguration

Henri hâtais le pas. Voilà deux jours qu'il marchait. Il avait ressassé et ressassé les derniers événements. Finalement il viendrait pour l'intronisation de Massam. Il lui devait bien cela. Et puis Popéa serait surement là. Voilà des mois qu'il ne l'avait pas vu.

Arrivé près de Portl-Louis, alors qu'il longeait le lac, son attention fut attirée par une ombre dans un buisson. Il mit la main sur la garde de son sabre et attendit. Une silhouette surgit en criant; Il ne chercha à comprendre et dégaina. Les ruffians étaient nombreux. Le combat dura mais finalement, les coupes-jarrets s'enfuirent. Il essuya sa lame dans les herbes hautes. Il allait être en retard.

" J'espère qu'il restera à boire quand j'arriverai, pensa-t-il."

Il entra finalement dans Port-Louis, et se dirigea vers la maison du Lys. La fête battait son plein.
Il brossa ses vêtements; puis franchit la porte. La lumière l'éblouit un peu. Il pris quelques secondes puis regarda autour de lui. Presque tout le monde était là. Sa cousine en revanche semblait être absente. Bizarre.

Il se fraya discrètement un passage jusqu'à sa chambre, fit un brin de toilette passa rapidement une livrée propre et se dirigea vers la salle. En haut des escaliers il prit le temps de regarder de nouveau. Quelle joie de voir tout ce beau monde réuni. Et soudain les soucis s'évanouirent. Place à la fête.

Poppea était en plein conversation avec Amandine, qu'elle trouvait fort charmante sous ses aspects plutôt rebelles. Elle semblait de sombre humeur ce soir, mais Poppea était bien décidée à lui faire profiter de la fête.

Tu devrais inviter Massam à danser, il me semble que le courant passe bien entre vous! Il semblerait que vous ayez le même caractère!!!

Poppea rigolait intérieurement, puisque Massam lui avait déjà parlé d'elle.
Mais Poppea attendait quelqu'un depuis le début de la soirée, elle avait peur qu'il n'arrive pas à temps. Avait-il reçu son message. Il y avait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, qu'un mélange d'excitations et de craintes l'envahissait.

Et c'est alors qu'il apparu en haut des escaliers. Henri était arrivé.

Clémente dansait avec Cactus, dit "le Chevelu". Massam en profita pour rejoindre Poppea, au comptoir.
Elle semblait partager un verre avec Amandine.

- Justement, tu tombes bien. Je venais de proposer à Amandine de t'inviter à danser.
- Ah oui ? Ah, c'est l'avantage d'être le roi de la fête, elle me court toute après ! Je dois encore une danse à Clémente. Mais je ne suis pas sûr qu'Amandine soit... chaude pour la danse.

Il n'était pas certain d'arriver à la dérider...

En traversant la salle, Massam vit Henri. C'était un grand plaisir que de le voir arriver. La famille est presque au complet, pensa-t-il.

*Profita que Massam se rapproche du comptoir pour tendre l'oreille et essayer d'écouter ce que le roi de la soirée a à dire.
A l'impression qu'il cherche quelqu'un pour danser. Décide alors de tenter sa chance*

Euuhh ???? Monsieur Massaminou, si vous désirez vous défouler quelque peu, je veux bien faire office de cavalier pour quelques danses...

Il se passait beaucoup de choses dans la taverne, trop pour le cerveau de Wildekat qui avait décidément du mal à se remettre à fonctionner en société. Pour un retour, elle n'avait pas choisi l'endroit le plus facile, mais qu'importe, elle se concentra un peu plus pour que son français revienne - il fut un temps ou elle le parlait tous les jours, mais plusieurs mois s'étaient écoulés, et les mots venaient à sa bouche dans sa langue natale plutôt qu'en français.

Luun taquina Wildekat sur sa tenue, mais elle savait qu'il faisait cela pour la mettre à l'aise, alors elle reprit:

"Hi hi hi! que tu veux... la mode est en france, pas à Ulungen... ah non, je ne fais tourner la tête à personne... c'est plutôt moi qui perd la mienne ces temps. Mais toi, tu as une toute nouvelle tenue? Elle te va bien... on dirait... un homme loup!"

Elle apprit que ce soir on célébrait la nomination de Massam à la tête du Lys. Wildekat était heureuse pour lui, et savait que ce serait un bon chef pour les Lyssois, sans aucun doute. Ce dernier s'approcha d'elle pour la saluer, et elle eut quelque peu honte de se présenter à une telle réception affublée de simples habits de voyage, un peu boueux qui plus est. Elle espera que Massam ne le prendrait pas comme un manque de respect envers lui et le Lys.
Wildekat le félicita aussi chaleureusement qu'elle le put, dans un français vraiment moyen, et fut heureuse de constater que Massam avait l'air content de la voir ici, malgré le fait qu'elle soit entrée sans invitation officielle.

Luun lui présenta une jeune française, qui répondait au nom de Clémente, et que Wildekat trouva de suite bien sympathique, peut être parcequ'il semblait qu'elle aussi avait le don pour se fourrer dans d'inextriquables situations - une particularité propre à la féline.
Luun semblait assez proche d'elle, ce qui fit plaisir à Wildekat. Elle savait qu'il avait eu de difficiles moments, et ne souhaitait que du bonheur à son ami. Toutefois, elle avait discerné, l'espace d'une demi seconde, une ombre dans le regard du loup, mais la taverne du Lys n'était pas l'endroit idéal pour en parler, et Wildekat n voulait pas poser de questions délicates avec autant de monde autour d'eux.

Elle salua Clémente avec un sourire "Ne vous en faites pas, je suis moins attachée à l'étiquette que les français" à ceci elle ajouta un clin d'oeil amical. La jeune femme sourit, elle était vraiment très jolie.

L'entrée de Cactus Jack fut tout sauf silencieuse, et Widekat fut heureuse de voir que la parrain du fils de Louis-Philippe se portait bien, très bien même. Elle lui fit un signe amical de la tête, se demandant si il avait eu des nouvelles du continent, et de son filleul Charles récemment. Wildekat réalisa qu'à force de vivre recluse, elle avait complètement oublié ses amis, et elle rougit quelque peu de honte. Cactus vient lui faire la bise, mais elle n'eut pas le temps de lui demander des nouvelles de Louis-Philippe, car elle apperçut un anglais qui était déguisé en Français.
Par réflexe, elle porta sa main à sa dague, qui ne quittait pas sa cuisse depuis des mois, et ses yeux devinrent noirs comme une nuit sans lune. Il lui fallut deux secondes pour réaliser que l'anglais n'était pas déguisé en français, que ce n'était pas une embuscade, mais qu'il était bel et bien devenu citoyen français, à la façon dont il se comportait avec eux.
La féline se remit à respirer, et lacha prise de sa dague. Fort heureusement, comme elle portait toujours sa cape, personne ne s'apperçut de rien. Elle se maudit intérieurement pour ce manque de discernement. Clairement, ses mois de solitude ne lui avaient pas fait le plus grand bien. Elle se demanda si elle ne devenait pas paranoïaque.

De loin, Wildekat apperçut son frère Rider, et fut surprise de le voir ici, mais après tout, pourquoi pas, cela faisait tellement longtemps qu'elle s'était coupée du monde, que ce dernier avait forcément continué de tourner sans elle. Elle tenta de lui adresser un signe de la main, mais ce dernier semblait bien occupé avec Alex, ce qui fit sourire Wildekat. Alex était toujours aussi belle, peut-être plus que la dernière fois que Widekat l'avait vue.

Soudain, alors qu'elle se concentrait pour comprendre les dernières aventures de Luun racontées en français, Wildekat sentit son coeur se serrer. Son cerveau ne pouvait plus focaliser sur la langue française, la traduction, la fête, le Lys, mais tout se brouillait en un tourbillon d'odeurs, de visions et de souvenirs. Ses mains se mirent à trembler et devinrent froides comme la glace. Il était là, aucun doute possible. Elle sentait sa présence, mais, clouée sur place, figée comme une statue, elle était incapable de bouger d'un pouce. Incapable de se retourner, de le chercher du regard, d'émettre le moindre son. Le souffle coupé, elle attendait que l'effet se dissipe.... elle eut l'impression que plusieurs heures s'écoulèrent avant qu'elle ne pu reprendre le controle de son corps. Dès que ce fut le cas, elle se retourna vers la porte et le chercha des yeux, mais elle ne vit rien.
Wildekat se demanda si elle n'était pas en train de devenir plus folle qu'elle ne l'était.

A coté d'elle, ses amis français continuaient à rire et trinquer à la santé de Massam. Wildekat afficha son plus beau sourire - dumoins le plus beau sourire dont elle était capable depuis bien des mois et se concentra pour ré-intégrer la conversation. Elle placa ses mains autour de la fine tasse en porcelaine remplie de chocolat chaud, pour les réchauffer, et souffla dessus pour le refroidir avant de se bruler les lèvres.

*Cactus me laissa lâchement tombé, bien sûr. Je le fusillais du regard tandis qu"il s"éloignait.
Touillant mon verre distraitement, je discutais avec Poppea. Elle était sympathique pour deux, ce qui était un gros avantage quand on était d"humeur bougonne. Elle me proposa une danse avec Massam*

Danser, et puis quoi encore ?
Si Clémente en a envie, voyons, ne la laissez pas seule ... Son petit minois triste et délaissée ne doit pas être beau à voir.

*Puis elle vit arriver Chenzu et eût pitié du nouveau chef. Clémente ne se montrant pas, Amandine soupira et, réprimant une mimique de dégoût, posa ses mains sur Massam et l"entraîna sur la piste*



[HRP: Je suis la seule chez qui les apostrophes se transforment en barre de recherche au bas de page ?oO]

Mon stratagème n'avait pas eu le temps de se mettre en place. Peu importe finalement, puisque le résultat était là. Amandine avait interrompu son balancement et il en était rassuré.

- Alors Monsieur Lagardère, maintenant que la demoiselle est contente je peux l'avoir ma jolie pièce ?

-Bien sûr mon garçon ! Prends en même deux, tu as réussi à la dérider rien qu'en la regardant. Tu dois être magicien, pour sûr !

Laissant le garçonnet à la contemplation des pièces, Lagardère se dirigea vers le bar. L'arrivée tonitruante de Cactus l'avait convaincu de laisser tomber les convenances et de profiter pleinement de la soirée, et pourquoi pas commencer par un verre ? Après tout, il l'avait bien mérité. Il rejoint alors son compagnon près de Raoul et Cactus lui commanda une coupe. En matière d'alcool, le docteur avait encore tout à apprendre.

Derrière Cactus un petit groupe s'était formé. Lagardère reconnu immédiatement Luun, puis Clémente qu'il connaissait moins. En s'approchant, il distingua les traits de la troisième silhouette et reconnu Wildekat. Il se souvint l'avoir rencontrée au détour de couloirs au fin fond de sombres donjons. Leur échanges avaient été brefs, mais amicaux. Il ne put s'empêcher d'envier Luun et son aisance en si charmante compagnie. Il pensa dans un premier temps aller saluer son ami et lui parler de leur dernière rencontre au repaire pirate, mais la beauté de ses deux partenaires le mettait mal à l'aise. Elles étaient toutes deux d'une grande sensualité, chacune à sa manière. Il fixa encore Wildekat car d'elle émanait une aura qui lui rappelait quelqu'un. Étrangement, elle lui faisait penser à.... Louis-Philippe.

Kristal commença son discours, ce qui le sortit de sa rêverie. Lorsqu'elle le nomma dans ses remerciements, il sourit. Kristal était devenue plus qu'une amie, c'était maintenant sa sœur. Il donnerait sa vie pour elle. D'un geste délicat de la main il lui envoya un baiser.

Le discours prenant fin, il balaya l'assemblée du regard. Que de grands hommes ! Que de grandes dames ! Il avait bien de la chance d'avoir rejoint le Lys et d'avoir pu faire toutes ces connaissances. Il en éprouva une certaine fierté, et entreprit de saluer ceux qu'il n'avait pas encore eul'occasion d'approcher, comme son vieux compère Rodrigo ou encore Noudwi et Rider.

Henri fit alors son entrée. Lagardère savait combien ces dernières semaines avaient été difficiles pour lui, et malgré tout il se tenait là, fièrement. Il ressentit le plus profond respect pour son camarade et alla lui faire l'accolade.

Ils échangèrent quelques mots, puis Henri prit la direction de sa chambre. Lagardère reprit alors la direction du bar, hésitant entre une nouvelle coupe ou un petit pas de danse. Il se laissait gagner par l'ambiance.

Noudwi se faisait discret, accoudé au buffet son verre à la main il goûtait de temps en temps les différents amuse gueule -c'était le cas de le dire- disposés sur la table. Habitué à la viande cru, il entrepris d'essayer de deviner à l'odeur et au goût de quel animal venait chaque viande cuite qu'il avait ici à disposition.

Cela lui permettait en même temps d'avoir un large champ de vision sur les festivités et de ne pas perdre une miette de ce qui s'y passait. Il observa ainsi amusé les difficultés des gens à se défaire de Chenzu, comment Gaheriet avait essayé en vain de se faire discret, ou comment Wildekat avait l'air gênée dans n'importe quelle situation.

Quand cette dernière l'aperçut il hocha toujours la tête pour la saluer de loin, mais cette fois il jugea bon de hausser les sourcils d'un air surpris avec un léger sourire, espérant ainsi faire passer le message à la féline qu'il était devenu trop rare qu'elle fasse l'honneur de sa présence.

Puis s'avisant qu'il devrait peut-être envisager d'entamer une discussion plutôt que de passer la soirée dans son coin, il se dirigea naturellement vers le jeune Guineu qu'il avait déjà eut l'occasion de croiser en territoire hollandais.



-Alors renardeau, la chasse est bonne ? Tu as finis par les trouver ces fameux lapins qui dévastaient la plantation de choux d'Ulungen ?

Se faisant il continua d'observer les festivités, remarquant du coin de l'œil certains membres du Lys arriver et se diriger directement vers leurs appartements pour se rendre présentable, au contraire de Cactus qui fit une entrée des plus fracassantes.

Ils sont pas bons vos lapins, Beurk beurk beurk!!!
En plus ils sont plus fort que moi les lapins, vos choux doivent etre plein de fer.

Henri lorsqu'il croisa Lagardère pour une brève accolade avait été touché par cette marque simple d'amitié. Maintenant là en haut des marches il hésitait;
Il se décida à descendre.

Il s'approcha de Massam et lui serra la main vigoureusement.

" Bon courage vieux grigou. Tu en auras besoin. Et à ta santé."

Il se dirigea vers Luun et le salua, remarqua Wilde et lui pris la main en en distingué baise main.

" Quel immense plaisir de vous voir ici. je vous croyais perdue à jamais."

Il salua respectueusement Clemente tout en cherchant Popea du regard. Il continua sa tournée des saluts. Il se raprochait discrètement de Popea. Une fois près d'elle il la surpris par un baiser sur la joue.

" je vois que la belle aventurière est là."

Voyant son air surpris il ajouta aussitôt.

" Crois tu que j'aurais laissé passé une occasion de venir danser avec toi."

Il se rendit compte alors de la présence d'Amandine. Et bien qu'elle tente de faire bonne figure il vit qu'elle broyait du noir.

"Hola damoiselle qu'es-ce qui trouble un si charmant minois? Il est interdit d'être triste ce soir. Permettez mais je vais vous voler votre dame de compagnie"

Et il entraina Popéa dans une danse.

Croisant le regard de Kristal, il lui sourit pour lui montré qu'il était de nouveau là comme avant.

Chuchotant à l'oreille de sa cavalière, il lui glissa dans un souffle.

"je n'aurais pas cru qu'une danse avec toi m'eu tant manqué"

Amandine partait avec Massam sur la piste de danse, se retrouvant seule avec Chenzu, Poppea décida de faire connaissance.

Bienvenu notre cher Port Louis, Chenzu.
Je suis ravie de vous rencontrer.
Entre vous et moi, je pensais que de faire danser Amandine serait chose plus ardue!

Poppea fixait l'escalier, Henri saluait plusieurs personnes et son arrivée durait un éternité.
Pour un instant le regard de Poppea fut détourné. Le couple Amandine Massam était vraiment improbable, elle ne savait pas qui était le plus
gêne des deux. Mais leur tension s'atténué au fur et à mesure qu'ils dansaient.
Elle crue même voir sourire Massam.

Wildekat n'était pas loin, Poppea mourait d'envie de voir cette vieille amie du lys. Elle avait l'air en bonne compagnie et se promis d'aller la voir plus tard.

Pendant ce temps Poppea appréciait la compagnie de Chenzu.
Elle lui proposa un verre, qu'il accepta volontiers.


Henri approcha et me surpris avec un baiser.
Poppea tourna la tête et découvris son cavalier.
Il l'emmena vers la piste de danse, elle décrocha un sourire à Chenzu qui lui rendit aussitôt.
Un peu ému de revoir Henri, elle lui décrocha son plus beau sourire.

Tu nous a manqué Henri, c'est bon de te revoir.

La fête était belle et bien lancée cette fois. Cactus avait fini de mettre l'ambiance et l'alcool aidant, les gens s'ouvraient plus facilement. Les conversations allaient bon train, chacun devant hausser le ton ou se rapprocher de son partenaire pour se faire entendre. Nul doute que de la rue les passants avaient vent de ce qui se passait ici.

Par habitude Luun laissait son regard errer sur les divers convives, notant inconsciemment les démarches, les couples, les tenues. S'il avait noté que Wildekat se sentait déplacée ici et n'y avait pas porté attention, après tout la société et ses moeurs particulières n'étaient pas une danse aisée pour tout un chacun, il nota par contre son malaise ainsi que sa tension lorsque Chenzu passa à portée. Il y avait eu autre chose aussi, mais il ne savait pas quoi exactement. Elle semblait espérer quelque chose, ou le redouter. Peut-être la présence de quelqu'un. Avait-elle des ennemis ici? Il ne le croyait pas. La raison de ses tremblements devait être autre. En tout cas elle n'était pas dans le meilleur état possible et cela l'embêta. Depuis des mois que la féline avait quitté à sa façon le monde, il trouvait bien dommage de la voir revenir pour y apparaître comme une bête aux abois.

Doucement il tendit le bras vers elle alors qu'il se levait.

-Tu danses?

Son sourire était chaud et franc. Rassurant il lui attrapa la main et la fit se lever et avec toute la douceur qu'elle pouvait lui connaître il l'aida à retirer sa cape avant de lui reprendre la main et l'emmener plus loin danser. Sa main droite, sûrement se fixa dans le bas de son dos et l'approcha de lui, tandis que sa main gauche accrochait celle de Wilde. Avec un sourire il commença à la faire tourner sur une valse lente. Ses yeux cherchaient les siens, avec tendresse. Il ne voulait pas la questionner non, juste la mettre à l'aise et lui faire oublier le monde entourant l'espace d'un instant.

je fus touchée par le discours de mon amie,elle savait que je serais toujours a ses côtes dans toutes les circonstances.

je portais mon verre lorsque rider refit son apparition

je me retrouvais dans ses bras,tellement serrés que je sentais... la chaleur de son corps,ses mains parcouraient mon dos

les yeux pleins de malice je lui chuchotais

tu ne peux t'empêcher...hein

mes mains caressaient discrètement ses cheveux,nos visages a quelque centimètres que nos lèvres peuvent se frôler.

de loin je vis wildekat , lui adressait un sourire

tu la connais dis-je
je l'apprécie beaucoup, cela fais bien longtemps que je ne l'ai vu sur l'île

Alors qu'il terminait de se tailler la barbe, lavé, rassasié et revêtu de vêtements propres, Charles senti une présence derrière la porte de sa cellule. Il était sans doute fatigué car en jetant un regard à Monsieur Papillon qui tournait sur lui même tout excité, il comprit que cette « présence » devait être là depuis déjà plusieurs secondes.
Un grattement sur la porte se fit entendre et Monsieur Papillon au comble de l'excitation poussa un petit cri.
- « Et bien ouvre donc cette porte, puisque tu y tiens tant »

Le singe ne se fit pas prier et sauta sur la poignée en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. La porte s'ouvrit en grand mais il n'y avait personne derrière. Ou plutôt en y regardant de plus près on pouvait remarquer une petit queue grise qui dépassait dans l'ouverture de la porte.
Charles sourit, Monsieur Papillon poussa une série de cris stridents en sautant sur place et tout à coup le propriétaire de la fourrure grise bondit dans la chambre en poussant lui aussi des cris.
- « Bonjour mon vieil ami, voilà bien longtemps que nous ne t'avions vu. »

Charles lança la dernière brochette en l'air et l'animal l'attrapa au vol.
- « Mange mon ami... Mais si tu es là j'imagine que ta maîtresse n'est pas loin. »

L'animal stoppa un court instant sa dégustation et émis un petit feulement avant de reprendre son festin.
Charles acquiesça de la tête, se regarda un instant dans le miroir, passa sa main dans sa barbe et, satisfait, posa ses vieux ciseaux rouillés à côté de la bassine d'eau.
- « Oui, elle est ici, je ne l'avais pas sentie... je me fais vieux. »

Il enfila rapidement sa livrée et posa une main sur son pistolet avant de se raviser, il était peu probable qu'il en ait besoin, un vieux réflexe. Ses doigts parcoururent la crosse de l'arme avant de s'écarter.
- « Bien ! Monsieur Papillon, Tjaard, nous descendons ! Puis il ajouta en marmonnant dans barbe. Et il n'y a plus qu'à espérer que tout se passe bien. »

Elle danse avec moi, et elle fait la tronche ! J'sais que je danse mal, mais j'suis le nouveau chef quand même... Elle pourrait faire semblant, se dit Massam.

- Allez gamine, souris ! T'as de la chance, je me suis lavé pour la fête. D'habitude, elles tombent dans les pommes, rapport à l'odeur !

Amandine émit presque un sourire, enfin, disons que Massam prit une sorte de moue pour un sourire.

Cette fille, bon dieu, c'est quelque chose !

Dans le même temps, Massam vit Henri en train de... EN TRAIN DE FAIRE QUOI ??????????
Son sang ne fit qu'un tour. Il bouscula Amandine, sans prendre la peine de s'excuser, fendit la foule et attrapa Henri par le colbac.
Chenzu n'eut pas l'air de comprendre ce qui se passait.

- Fais gaffe Riton ! Elle est comme ma sœur ! Alors déconne pas !
Il fallut l'intervention de 3 personnes pour les séparer. Poppea elle-même lui mit une tatane.
- T'es p'têt le Capitaine, mais j'suis une grande fille. J'saurais lui botter les fesses s'il se tient mal. Et retourne voir Amandine illico. On ne laisse pas une demoiselle choir de cette manière !

Massam, maintenant d'une humeur de chien revint vers Amandine qui avait retrouvé son air sombre.
- S'cuse...
La danse reprit, mais sans l'entrain du début.

Poppea dansait les yeux plongés dans ceux d'henri, lorsque Massam les bouscula.

-Fais gaffe Riton ! Elle est comme ma sœur ! Alors déconne pas
- T'es p'têt le Capitaine, mais j'suis une grande fille. J'saurais lui botter les fesses s'il se tient mal. Et retourne voir Amandine illico. On ne laisse pas une demoiselle choir de cette manière !

Massam l'avait mise hors d'elle. Comment pouvait il lui faire ça.
Il connaissait Henri depuis longtemps, comment pouvait il penser qu'il se comporterait comme un rustre avec elle.

-Désolé Henri, je crois qu'il n'est pas dans son état normal!

Poppea tourna la tête et s'aperçut que Massam les regardait toujours. Henri avait l'air encore sonné. Poppea regarda Massam avec un air de défis et prit la tête d'Henri entre ses deux mains et l'embrassa.

Henri fut surpris de voir déboulé Massam ainsi. Personne ne vit son geste mais sa main frôla la garde de son sabre. Puis il se ravisa.
Il entendit comme dans un état second les paroles échangées. Il se détendit un peu et miis ça sur le compte de l'alcool et de la tension. Il allait se diriger vers Massam quand Popea l'embrassa soudainement.
Décidément c'était le soir des surprises. Et il se laissa porter par l'instant.

" Tu sais que je ne te ferait aucun mal. susurra-t-il à l'oreille"

Il pris les deux mains de Popea et lui sourit.

" Je reviens tout de suite"

Il se dirigea vers le capitaine. Il le pris par l'épaule en le fixant.

"Si tu penses cela de moi alors c'est que tu me connais mal. En tant que capitaine tu as tout mon soutient mais tu me dois des excuses mais ce sera en privée devant une bouteille, lui dit-il a voix basse pour que personne n'entende. Je Saurait passer l'éponge."

Puis à voix haute. Pour la salle.

"Ce n'est rien. Je reconnais bien là l'esprit chevaleresque et protecteur de notre nouveau Capitaine. Raoul, va dans ma reserve et sort le calvados que j'ai fait venir de France. C'est ma tournée. Et amène aussi la bouteille d'Armagnac elle est pour le roi de la fête ce soir."

Il se retourna et se dirigea vers Popea.

De loin Wildekat avait apperçu Poppea, qui semblait affairée à ce que tous les invités soient à l'aise et ne manquent de rien. La pauvre semblait tellement occupée qu'elle ne devait pas avoir beaucoup de temps pour profiter elle-même de la fête.
Ce fut avec plaisir, et non sans se remémorer sa première année sur Liberty, que Wildekat salua Henri d'Avron avec un sourire amical. Il semblait quelque peu fatigué, mais il avait l'air heureux d'être ici, parmi ses frères. Wildekat s'en voulu de ne pas être capable de se lancer dans une conversation, mais il semblait que ce soir, ses mots avaient une vie d'eux mêmes, et elle avait trop peur de dire n'importe quoi.
Il emmena la belle Poppea danser, et tous deux affichèrent un sourire entendu.

"Tu danses?"

Elle avait été tellement surprise par l'invitation de Luun, qu'elle n'avait pas eu le temps de trouver les mots pour la refuser. D'une rapidité qui lui était propre, il avait déjà ôté la longue cape noire de Wildekat, lui tenait la main tout en l'entrainant sur la piste de dance. Elle se mit de nouveau à rougir en sachant très bien que sa tenue était des plus inappropriées pour une telle fête, sans parler d'y danser... si jamais elle se prenait les pieds dans le tapis et tombait, ce serait le comble de sa maladresse.

Doucement, mais avec assurance, Luun se rapprocha d'elle, placant une main chaude et amicale dans la sienne, et une autre dans le bas de son dos. Le corps de Wildekat se raidit d'instinct, comme une atteinte à son espace vital. Si cela avait été une personne dont elle était moins proche, elle aurait peut-être eu un reflexe malheureux, son poignard toujours attaché en haut de sa cuisse, mais fort heureusement, son amitié avec Luun était sincère et elle lui faisait entièrement confiance.
Les premiers pas furent pour Wildekat un réel supplice: elle n'arrivait pas à suivre la musique, et manquait terriblement d'entrainement. Chaque muscle de la féline était tendu, comme si elle était en territoire ennemi, préparée à une attaque.
Elle vit les couples danser autour d'elle, souriants et heureux, prêts à faire la fête toute la nuit. Elle se dit que Luun n'avait vraiment pas de chance, il avait choisi la cavalière qui avait le plus de probabilités de lui écraser les pieds, ou de se mettreè tourner dans le mauvais sens. Malgré cela, il semblait heureux, et Wildekat lui en fut reconnaissante. Luun dansait avec grâce, au moins il en avait pour deux.

De son regard doux et rassurant, Luun regarda Wildekat. Elle se détentit quelque peu, et essaya de se laisser porter par la musique. Après tout, la danse ne s'oubliait pas, et quelques portées de musique plus tard, Wildekat était beaucoup plus à l'aise, laissant Luun guider le pas, et le suivant sans trop de difficultées.
Elle se rappella le concours de danse d'Esperanza à son arrivée sur Liberty, ou elle avait obtenu le titre de meilleure danseuse, et rit intérieurement de sa gaucherie ce soir. Si les jurés l'avaient vu danser manitenant, ils auraient sans doute récalmé à ce que Wildekat rende son prix, et qu'elle prenne des cours de danse!

Luun lui sourit, tendrement, et elle ferma les yeux, se laissant guider, oubliant la foule, l'objet de la fête et le monde. Il ne restait plus qu'elle et la musique, bercée par les pas réguliers de Luun... seulement Wildekat et la musique... et... Tjaard!

Elle ouvrit les yeux, Tjaard était dans la pièce, elle le savait.
Chose étonnante pour le lynx, qui, tout comme sa maitresse, n'aimait pas trop le contact avec les hommes.
Elle s'affola. Quelle étrange idée avait traversé l'esprit de son lynx? Il n'était pas du genre à venir se mêler aux hommes quand une option de chasse nocturne s'offrait à lui, alors.... pourquoi?!
Wildekat s'arrêta net de danser, et le chercha des yeux, il ne fallait surtout pas que quelqu'un lui fasse du mal.

"Excuse-moi, Luun. Mon lynx est là, je ne sais pas pourquoi... je n'aimerais pas qu'il y ait un problème, ce n'est pas un endroit pour une bête sauvage. Il faut que je le trouve..."

Luun leva un sourcil puis comprit. Il connaissait le lynx bien sûr, pour l'avoir vu maintes fois avec sa maitresse, ou sans, quand il portait d'importants messages. Wildekat parcourut la salle des yeux. Il y avait beaucoup de monde, on aurait dit que la salle s'était encore remplie depuis son arrivée, mais c'est les yeux rivés au niveau du sol qu'elle se faufila entre les couples dansants et les groupes de personnes trinquant.

Intérieurement, la féline s'afollait "Il faut que je le trouve.... je le trouve et je m'en vais... on s'en va... Tjaard, ou es-tu?!"

Enfin, elle le vit. Rassurée, elle se précipita vers l'animal. Il était en bas des escaliers et semblait étrangement très heureux d'y être. Wildekat s'agenouilla pour encercler le cou du lynx de ses bras, et glissa son visage dans sa fourrure chaude et douce, elle aurait pu y rester des heures si de petites mains agiles ne lui avaient pas agrippé les cheveux en tout émettant de petits cris stridents.

"Mais que....?"

Surprise, Wildekat releva la tête de la fourrure de son lynx et attrappa le responsable avec ses mains. En le déposant doucement à terre, elle reconnut Monsieur Papillon, le petit singe avec qui elle avait passé de nombreuses heures, et réalisa que les bottes devant elle devaient être celles de son maître.
Elle leva la tête, et le vit, toujours aussi beau, quoique l'air fatigué, et un peu vieilli peut-être par les soucis, mais l'oeil surpris et amusé à la fois.

"Charles...?!"

Son nom sortit comme dans un souffle, ne sachant pas elle-même si cétait une question, une affirmation, un cri au secours, ou une salutation. Elle savait encore moins comment elle allait continuer, ce qu'elle voulait dire ou ne pas dire, mais elle savait une chose: il était là, et elle avait le souffle coupé.

Poppea paniquée de ce qui pouvait se passer cherchait un visage ami. Son regard croisa celui de Kristal qui était aussi plein d'inquiétude.
Elle restait là comme paralyser de ce qu'elle venait de provoquer bien malgré elle. Les deux hommes réglaient leur comptes.Elle n'entendait pas ce que les deux hommes se disaient, ce qui augmentait son angoisse.Elle trouvait cette situation ridicule. Elle ne cessait de se dire que cela n'aurait pas dû que passer comme ça. Puis elle entendit la voix d'Henri.

-"Ce n'est rien. Je reconnais bien là l'esprit chevaleresque et
protecteur de notre nouveau Capitaine. Raoul, va dans ma réserve et
sort le calvados que j'ai fait venir de France. C'est ma tournée. Et
amène aussi la bouteille d'Armagnac elle est pour le roi de la fête ce
soir."

Henri ce dirigeait vers elle.
Son retour l'inquiétait, qu'allait-il lui dire, la situation était plus plus qu'ambigüe. Comment allait-il interpréter son baiser?
Henri lui prit la main.

-Ne te soucis plus belle Poppea, tout est réglé!
Reprenons où nous nous étions arrêtés.

-Nous nous embrassions, quand tu es parti!

Poppea ne revenait pas de ce qu'elle venait de lui dire, cette audace ne lui ressemblait pas.

Moi aussi je t'aime, ma douce. Plus que tout! Et merci à toi aussi de me supporter tous les jours!

Rohel releva Kristal et l'embrassa avec fougue, avant de l'emmener sur la piste de danse.

Avant que tu repartes t'occuper des autres, une petite danse, ça te dis?
Par contre, attention hein! C'est un effort surhumain que je fais là! Si si, surhumain, au moins... Car bon, je sais pas vraiment danser.

Soudain, il entendit un rugissement parmi le brouhaha général. Il regarda rapidement un peu partout et découvrit enfin dans un coin de la salle, Noudwi en face d'un... gros chat?

Il montra du doigt la scène à Kristal, et ils restèrent tout deux quelque peu hébétés. Puis Rohel commença à l'entrainer dans la danse, maladroitement, en lui chuchotant à l'oreille.

Laisse faire, c'est Noudwi qui a du ramener un copain à lui. Occupons-nous de nous un petit peu.

Il lui sourit affectueusement, en évitant de lui marcher sur les pieds.

Tout était allé très vite.
Un corps musclé avait projetté Wildekat sur les marches de l'escalier alors que son lynx, Tjaard, s'était applati au sol pour éviter l'attaquant.

Tjaard, le lynx de Wildekat, avait maintenant atteint sa stature d'adulte. Stature bien plus imposante qu'un lynx du continent. Longtemps Wildekat s'était demandé si il n'était pas croisé avec une panthère ou un félin plus gros, puis elle avait conclu que sa grande ossature était due aux pouvoirs particuliers qui lui étaient conférés. Si jadis Tjaard était inoffensif et pouvait au mieux mordiller et griffer comme un chaton, il pouvait aujourd'hui tuer un homme sans difficultées, Wildekat l'avait déjà vu à l'action.

Fort heureusement, l'altercation se déroulait maintenant dans le vestibule au bas des escaliers et non directement dans le hall où les Lyssois et leurs invités dansaient et festoyaient.

Suite à leur roulé-boulé, Tjaard avait planté ses griffes dans le tapis au bas des escaliers et lacéré ce dernier sur le sens de la longueur. Il montrait les crocs et grognait face à cet agresseur qui visiblement lui cherchait des ennuis.

D'un geste rapide, Wildekat avait agrippé le poignard qui était accroché à sa cuisse, et s'était retournée pour voir son lynx en prise avec un animal qui semblait furieux. Son pouls s'accéléra et elle était prête à défendre corps et âme son lynx contre cet étranger.

Sans mal, Wildekat bondit entre les deux animaux et, accroupie, les yeux noircis de haine, menaça l'attaquant avec son poignard.
Les yeux de la féline étaient plantés dans ceux de son aggresseur, alors qu'elle entendait derrière elle son lynx grogner, prêt à se mettre en chasse avec sa maîtresse comme ils avaient l'habitude de la faire. Un duo de prédateurs implaccable dont aucune proie ne réchappait.

C'est alors que Wildekat reconnut ces yeux. Malgré son évidente absence à Ulungen pendant de longs mois, elle n'aurait pas pu oublier les yeux d'un frère...
Surprise, elle abaissa quelque peu son poignard, mais resta sur ses gardes, une panthère ne pouvait pas se fier à un Loup...

"Noudwi?"